Quelle force pousse les nuages quand le vent souffle pour semer les graines et bousculer les pollens ? Ce mois de Mars où le temps change si vite qu’on ouvre le parapluie tout aussi vite que l’ombrelle !

Comme notre humeur d’ailleurs qui ressemble à une girouette qui aurait perdu le nord !

La nature nous enseigne qu’il faut secouer nos vieilleries pour donner la place au neuf. Les vieilles feuilles qui étaient restées coïncées entre des branches finissent de tomber et le vert tendre pointe son nez un peu partout pour montrer que le renouveau est bien là, avec un printemps toujours aussi vif, un peu réactif, parfaitement symbolisé par le tonnerre et les éclairs.

Nous sentons tous, en ce moment, que des énergies vives circulent en nous, pour peu que nous y fassions attention. Mais il y a encore quelques restes de l’hiver avec par moment, comme une envie de s’asseoir, laisser poser le corps et tout son poids, le vider de l’excès de manteaux, de vestes, et des montagnes de couvertures diverses qu’on décide de porter pour se sentir protégé.

Ouf, l’hiver s’en va, on va se relever, se secouer, se déshabiller et enfin bouger, danser, courir, rire, et se sentir libre, léger, joyeux, en pleine croissance. Voilà le mot juste :  croissance !

Au printemps tout pousse, tout sort de terre !

Mais le dragon ne sort pas de terre, il arrive du ciel. Croyez-moi, il est réel. Dans ce monde de l’Esprit, il règne en maître. Ce superbe spécimen représente notre intuition, notre guide, notre force de vie. Notre réceptivité aux mondes internes. L’aspect le plus précieux de la féminité.

Il est bleu et vert. Sa place est dans le foie. Il peut se placer aussi au-dessus de l’oreille gauche légèrement écarté de la tête. Là, il nous parle, nous insuffle une vérité, des paroles de sagesse. Sa flamme réchauffe et ne brûle pas. Quand tout va bien, il guide le tigre dans ses actions, quand tout va mal il se bat avec le tigre, et le tigre le lui rend bien. C’est la lutte de pouvoir traditionnel, qui se retouve dans tous les couples. L’enjeu est donc de taille !

Comment préparer l’arrivée du dragon. D’abord en buvant des tisanes pour le foie, et en commençant à entrainer sa voix pour chasser les colères. Le son doit venir du ventre et non de la gorge. Serrer les poings. Alterner gauche et droite. Lâcher.

Avec l’air qui s’adoucit, l’herbe qui pousse, les jonquilles qui dressent joyeusement leurs têtes et les hélébores qui les baissent, nous voilà dans cette énergie de fête qui annonce le retour du printemps !

Pourtant l’hiver n’a pas encore tourné son dos, le nez coule, la gorge racle, pour montrer qu’il est nécessaire de se purifier, de dégager les derniers miasme d’un manque d’eau, ou d’un excés de froid, d’humidité, ou de fatigue ! C’est la terre, encore la terre, qui va pouvoir amener sa force de transformation, pour que nous devenions nous aussi, un véritable jardin en fleurs !

Ouh ! Bien grand mots ! Qu’est-ce-que c’est ? Sommes-nous des êtres à multi-niveaux ? doubles faces ? Sens dessus, sens dessous ? ou sans dessus, et sans dessous ?  Mais qu’est donc cette Energie qui nous parcourt et dont on n’est pas vraiment conscient ?

Ce que vous sentez.

L’Energie est ce que vous ressentez ! et en étant attentif vous allez porter votre attention ne serait-ce que sur votre respiration, qui soulève votre poitrine, creuse votre ventre, vous fait sentir comme un picotement sur n’importe quelle partie de votre corps. C’est donc cela l’Energie interne, celle que vous ne voyez pas mais que vous savez exister, qui vous fait exister !

C’est celle qui vous dit, si vous l’écoutez, quand vous allez bien, ou quand vous allez mal. Quand vous ne l’écoutez pas, elle crie plus fort, et c’est « à l’extérieur » que vous vous trouvez face à un mur, à une montagne, ou à une énorme faille qui vous fait alors être obligé d’abdiquer, et de vous occuper enfin… de vous.

Tourner son regard à l’intérieur, c’est décider de suivre ce courant de vie pour lui donner encore plus de force et de beauté.

Sujet toujours aussi passionnant que celui de la transformation ! Car qu’on le veuille ou pas, tout bouge, tout se transforme, et si on accepte d’accompagner cette transformation d’une manière positive elle va amener des expériences bien meilleures à vivre.

Donc connaitre les cycles des saisons, les mouvements de la lune, le passage des planètes dans nos organes, et du soleil dans nos os, ressentir le lever et le coucher du soleil sur le lac calme de nos sentiments apaisés, regarder en spectateur la furie d’une colère s’éteindre avec la douche d’eau glacée envoyée avec vigueur par l’ami intérieur, procure la plus grande des joies !

Mais c’est un choix ! Un choix d’intention. Car le Qigong est une préparation. Choisissez une pensée que vous souhaitez intégrer à votre expérience. Par exemple « maintenant je m’ouvre à ma propre puissance et je vais me ressentir en pleine forme, enthousiaste et plein(e) d’amour! »

Comme vous le savez, nous sommes à la fin de l’hiver, et le printemps se prépare à faire sortir de terre toutes ses plus belles oeuvres.

Dans le Qigong que je vous propose pour enrichir votre terre, cette »mère » porteuse du monde, vous allez vous positionner les pieds légèrement écartés, mains sur tantien, (3 doigts sous le nombril) et commencer à respirer en vous balançant d’avant en arrière, avec une respiration courte et haletante. Vous rentrez et sortez le ventre, sans tenir compte de savoir si c’est sur l’inpiration ou l’expiration. Votre corps sait de quoi il a besoin.

Par contre vos mains le sentent, et quand vous expirez vous envoyez une pulsion dans vos bras qui s’ouvrent et se ferment, tout en gardant les mains sur tantien.

Cette action permet au ventre d’interagir avec la poitrine – les poumons et le coeur – et d’envoyer plus d’oygène au cerveau. Le diaphragme et la gorge en tant que portes, permettent un courant montant et descendant excellent pour tout le corps.

Cela crée un mouvement où les aines et les genoux, ainsi que les chevilles participent à l’ondulation.

Le Qi-Gong est, comme son nom l’indique, le « chemin de l’Energie » . Sa profonde efficacité réside dans le lien subtil qui anime autant le mental, les émotions, que le corps physique. Ce lien c’est le souffle de vie.

Prendre conscience que nous sommes en parfaite relation avec les planètes, les éléments, la nature, les différents règnes que sont les animaux, les plantes, les pierres, libère en nous plus d’espace pour recevoir beaucoup d’informations, et les mouvements deviennent une écriture, une poésie, de la beauté, de la grâce, de l’amour.

En apaisant l’esprit, d’autres ressentis apparaissent, comme l’appréciation de l’instant en l’acceptant tel qu’il est, et la joie qui en découle.

Un Qi-Gong que j’affectionne particulièrement est celui du « soleil levant« .

Pour bien cerner ce qu’est le Qi-Gong, il faut accepter l’idée que nous sommes tous dans une Energie Universelle en mouvement perpétuel et que nous sommes à la fois récepteurs et émetteurs de ce mouvement aussi subtil que l’air que nous respirons.

Parcouru par ces ondes magnétiques circulaires, en constante ondulations, plus ou moins étendues, nous sommes à la fois minuscules et des géants. En fonction des intentions que nous entretenons, elles se déplacent aussi rapides que la lumière, pour rejoindre des pôles attractifs qui nous font expérimenter nos créations de plaisir, de bonheur dans le meilleur des cas, ou de peine, de déception, de colère et de rage dans le pire des cas. Mais cela se retrouve à toutes les étapes d’expériences, en relation avec une ouverture de conscience ou de non conscience.

tout est là ! Nous avons donc un pouvoir merveilleux en nous, un pouvoir créateur et bienfaiteur. Cette énergie nous accompagne dans nos désirs et suit toutes nos oscillations.

Donc commençons à utiliser notre imagination en attendant de percevoir l’énergie de nos organes, stimulée par des mouvements !

J’ai la chance d’avoir une très jolie tortue de terre qui se laisse totalement observer. J’ai pu compter le nombre exact de dessins structurés sur sa carapace, et c’est particulièrement intéressant de remarquer ce que représentent en eux-même ces nombres.
La partie centrale est composée de 5 grands carrés. C’est comme si nous allions faire des pas dans une allée de jardin. Chaque case est une étape, basée sur les saisons, plus l’été indien, qui commence le parcours par le bas de la colonne.
Autour de la colonne, de part et d’autre, on compte 7 cases, qui font ensemble le nombre 14, c’est-à-dire une fois réduit le chiffre 5, comme dans la colonne centrale.
Ce qui boucle le tout, c’est de chaque côté 12, et 12 cases, qui forment une corolle et couronne la carapace. Cela donne 24, jour et nuit, une journée complète. Une fois réduit, c’est le 6, le chiffre de la matrice.