Exercices de Qi-Gong

Sujet toujours aussi passionnant que celui de la transformation ! Car qu’on le veuille ou pas, tout bouge, tout se transforme, et si on accepte d’accompagner cette transformation d’une manière positive elle va amener des expériences bien meilleures à vivre.

Donc connaitre les cycles des saisons, les mouvements de la lune, le passage des planètes dans nos organes, et du soleil dans nos os, ressentir le lever et le coucher du soleil sur le lac calme de nos sentiments apaisés, regarder en spectateur la furie d’une colère s’éteindre avec la douche d’eau glacée envoyée avec vigueur par l’ami intérieur, procure la plus grande des joies !

Mais c’est un choix ! Un choix d’intention. Car le Qi-Gong est une préparation. Choisissez une pensée que vous souhaitez intégrer à votre expérience. Par exemple « maintenant je m’ouvre à ma propre puissance et je vais me ressentir en pleine forme, enthousiaste et plein(e) d’amour! »

Comme vous le savez, nous sommes à la fin de l’hiver, et le printemps se prépare à faire sortir de terre toutes ses plus belles oeuvres.

Dans le Qi-Gong que je vous propose pour enrichir votre terre, cette »mère » porteuse du monde, vous allez vous positionner les pieds légèrement écartés, mains sur tantien, (3 doigts sous le nombril) et commencer à respirer en vous balançant d’avant en arrière, avec une respiration courte et haletante. Vous rentrez et sortez le ventre, sans tenir compte de savoir si c’est sur l’inpiration ou l’expiration. Votre corps sait de quoi il a besoin.

Par contre vos mains le sentent, et quand vous expirez vous envoyez une pulsion dans vos bras qui s’ouvrent et se ferment, tout en gardant les mains sur tantien.

Cette action permet au ventre d’interagir avec la poitrine – les poumons et le coeur – et d’envoyer plus d’oygène au cerveau. Le diaphragme et la gorge en tant que portes, permettent un courant montant et descendant excellent pour tout le corps.

Cela crée un mouvement où les aines et les genoux, ainsi que les chevilles participent à l’ondulation.

Le dos de la tortue est fait de sa carapace, qui est devenue un symbole de sécurité, puisqu’effectivement, elle recouvre largement et étale sa colonne vertébrale. Imaginez un homme -ou une femme- transformé(e) en tortue ! Il ou elle serait supposé(e) marcher à quatre pattes tant ce dos serait lourd à transporter, et sa tête rejoindrait son sexe, et finirait par rester coincé dans le chakra racine !

Et bien voilà ce qu’il faudrait imaginer pour comprendre pourquoi c’est l’animal qui NOUS concerne en hiver, et quelles sont les zones à travailler.

Les épaules, les reins, le ventre, le dos, le chakras racine !

Et même si nous ne sommes pas des tortues, quoique pour certains- hum- on en doute, elle est bien là pour nous signifier par des petites ou grosses douleurs, qu’elle a besoin qu’on s’occupe d’elle. Oui, mais comment ?

Il est très impportant de comprendre la relation de l’enracinement dans la terre pour réussir une circulation de l’eau facile et enrichissante. Rappelons que la terre est en tant qu’élément, la sphère qui agit et cristallise les énergies dans la forme. A son tour cette forme se manifeste dans nos pensées, nos paroles, nos actions. Les choses prennent alors «  racine » dans le monde physique.

L’eau (水,shuǐ), elle, gouverne les émotions inconscientes et sentiments profonds, alors que l’air est l’élément qui gouverne la pensée et la raison. Avec l’élément terre 土(tǔ), on a la possibilité de rendre le soutien nécessaire à tout mouvement dans le corps des émotions troublées et des pensées erronées. On situe le « centre » de l’eau dans la région pelvienne entre le sacrum et la dernière vertèbre lombaire. Nous y reviendrons dans un prochain exercice de Qi-Gong.

Que savons-nous de la tortue ? Qu’elle est lente à se déplacer ! Savez-vous pourquoi ? Parce qu’elle est pleine d’énergie Yin. Elle a tout son temps. Et elle le sait !

Son Energie est circulaire, comme le phénix des animaux du Feng shui. Pour les sages Taoïstes le Tao est essentiellement la roue du temps. « Elle change et se modifie dans l’éternel cycle de l’existence, dans la solennelle mutation cosmique. Tel est le sens de l’éternité. Les sages chinois disaient que le temps de l’existence est un caillou lancé en l’air : il est lent à monter.. C’est le temps de l’enfance, des longues journées de jeux, des interminables après-midi sur la pelouse, le temps de l’inconscience, de la joie, et de l’ennui. mais quand le caillou a atteint le sommet de sa course, alors le temps s’accélère, et l’adulte ne se trouve jamais assez de temps pour tout ce qu’il a à faire ! » (S. Renis)

Et oui, nous avons tous une tortue en nous. Si vous ne la connaissez pas, vous pouvez au moins l’imaginer. Mais en fait, il y en a deux.. L’une de terre, l’autre d’eau.

Pour les Chinois, la tortue est symbole de stabilité, de sécurité. Dans les tombeaux des empereurs, chaque pilier repose sur une tortue. On dit que le sage Nin Gua compta les pattes d’une tortue pour donner les quatre directions, et les quatre pôles de la création. La tortue est associée à la lune et à la fertilité chez les Mayas.

La faculté de rentrer sa tête et ses pattes peut faire penser à ces sages qui se retirent du monde extérieur pour éviter de se perdre dans les illusions et les attractions d’un monde extérieur. C’est dit-on le secret de leur longévité !

La tortue de terre est dans la vésicule biliaire. La tortue d\’eau se trouve, elle, dans les reins.

Nous allons commencer à approcher la tortue de terre.