Dans le Nei Jing il est dit que le poumon est le « ministre d’Etat », car c’est lui qui règle le débit de l’Energie dans les méridiens. Il est aussi dit qu’il est « le toit » de tous les organes, car il est placé en haut de la poitrine, et contrôle l’Energie montante. L’Energie du ciel qui concerne celle de l’air et de la respiration est  Yang. Mélangée à celle extraite de la nourriture par la rate (élément Terre YIN), elle devient l’Energie ancestrale  « ZONG QI«  stockée au centre de la poitrine, qui pousse le sang dans les vaisseaux, et l’Energie dans les méridiens.

On comprends donc l’importance d’une hygiène de vie saine, d’une respiration régulière et profonde, pour que le moteur énergétique que représente le poumon joue son rôle avec facilité et aisance. Car dès que l’Energie du poumon est en difficulté, c’est tout l’organisme qui s’en ressent.

Il est dit dans le monde du Qi-Gong que l’Energie véhicule le souffle, ou que le souffle amène l’Energie. On remarque très facilement l’importance de la respiration, puisque privé d’air quelques minutes, l’être humain meurt ! Ce qu’on ignore communément c’est l’importance du souffle interne, qui vient de l’interaction des organes entre eux, et de l’Energie ou Qi, qui circule avec liberté et facilement, mû par des émotions positives et constructives.

Les vents pervers (encore de l’air) viendront s’imiscer quand le stess, les colères, les soucis bloqueront le cours normal d’évolution.

Revenir en soi ramène l’attention à voyager dans cet espace où l’Energie circule librement tant que les émotions n’amènent pas leur cortège de mouvements tourbillonnants, comme le vent de l’automne qui fait tomber les feuilles des arbres.

La respiration consciente ramène le calme et l’installe là où il a disparu. C’est pour cela que ce souffle posé avec attention, à l’inspire, sur le trajet interne de ce qui relie les narines et l’arrière nez, en montant jusqu’au troisième oeil, dans la petite sphère bleu profond, va redescendre à l’expire en envahissant les yeux (le foie), les oreilles (les reins),les lèvres (la rate) et la langue (le coeur).

Dès que je porte mon attention sur ma respiration, mon souffle se modifie. Pourquoi ? Parce qu’il est particulièrement relié au mental. Cette relation donne tous les espoirs !

Si l’on part du principe très simple que ces deux mouvements  – inspirer, expirer – forment le rythme de toute notre existence, qu’ils nous portent, ou nous bloquent ou, dans tous les cas, nous révèlent à nous même, on comprends mieux l’importance qu’on lui accorde.